Formulaire de soins aux Personnes Agées
Rosacée
Littérature consultée à la date du : 30/05/2020
- La plupart des études concernant le traitement de la rosacée présentent un risque élevé ou incertain de biais.
- Dans le cadre de ce formulaire, nous sélectionnons les options qui présentent la balance-bénéfice/risque la plus favorable :
- premier choix : métronidazole local. Dans la rosacée, le métronidazole est le traitement local le mieux étudié et serait également celui dont la tolérance est la plus favorable. C’est également le traitement le moins cher (en préparation magistrale).
- L’acide azélaique (usage off-label) et l’ivermectine locale sont proposées en seconde intention, en cas de réponse insuffisante au métronidazole local
- En cas d'échec de la thérapie locale ou en cas de rosacée sévère, un traitement oral est proposé : c’est la doxycycline qui est choisie, parce qu’elle présente une balance bénéfice/risque plus favorable que le métronidazole par voie orale. Cette indication n'est pas reprise dans le RCP mais est basée sur plusieurs études (voir Répertoire CBIP 15.7).
- La brimonidine n’est pas sélectionnée par manque d'études comparatives de qualité et de données à long terme.
Introduction
La plupart des études concernant le traitement de l'acné rosacée présentent un risque élevé ou incertain de biais
Traitement
Sélectionné
Médicamenteux
Premier choix : traitement local au métronidazole
Médicaments sélectionnés : métronidazole - dermatologique
Malgré le fait que la majorité des études présentent un risque élevé ou indéfini de biais, des preuves de qualité modéré étayent l'efficacité de l'utilisation locale du métronidazole dans le traitement de la rosacée modérée à sévère
Le traitement local le mieux étudié est le métronidazole en crème, gel ou émulsion, il est donc sélectionné dans le Formulaire
En cas d'échec du métronidazole local : acide azélaïque local
Médicaments sélectionnés : Acide azélaïque
Malgré le fait que la majorité des études présentent un risque élevé ou indéfini de biais, certaines preuves étayent l'efficacité de l'utilisation locale de l'acide azélaïque dans le traitement de la rosacée modérée à sévère
En cas d'échec du métronidazole local : ivermectine locale
Médicaments sélectionnés : Ivermectine local
L'ivermectine est plus efficace qu’un placebo pour la réduction du nombre de lésions et pour l'induction d'une rémission. Une seule étude a cependant comparé l'ivermectine au métronidazole, dans laquelle l'ivermectine s'est révélée un peu plus efficace que le métronidazole, tant pour la disparition des lésions que pour le maintien de la rémission. Par contre, l'étude était en simple aveugle, comportant un risque de biais et de surestimation de l'effet
Des effets indésirables possibles sont une sensation de brûlure, une irritation et une sécheresse cutanée, des démangeaisons. En attendant de plus amples études comparatives, le métronidazole reste le traitement de premier choix
En cas de rosacée sévère et échec de la thérapie locale : Doxycycline
Médicaments sélectionnés : doxycycline
En cas de rosacée sévère avec papules et pustules et/ou échec de la thérapie locale, les guides de pratique recommandent un traitement oral antibiotique à l'aide de tétracyclines
Non sélectionné
Médicamenteux
Peroxyde de benzoyle
Le peroxyde de benzoyle n'est pas sélectionné en raison de son activité incertaine et du risque d'effets indésirables
Une synthèse méthodique a inclus deux études en double aveugle contrôlées par placebo, qui montraient un effet favorable lors du traitement à l'aide de peroxyde de benzoyle seul ou associé à la clindamycine, comparé au placebo. Suite à des défauts méthodologiques et au nombre limité de patients étudiés, la force probante de ces études est trop faible pour recommander le peroxyde de benzoyle pour cette indication
Traitement oral au métronidazole
Les guides de pratique envisagent souvent le métronidazole par voie orale lorsque la doxycycline doit être évitée. Par contre, les effets indésirables sont plus fréquents qu'avec la doxycycline. C'est pourquoi son emploi prolongé n'est pas recommandé
Brimonidine locale
La brimonidine est un alpha-sympathicomimétique. Dans deux RCT de courte durée (4 semaines), le gel au tartrate de brimonidine était plus efficace que le placebo pour la réduction de l'érythème. L'effet serait maximal après 3 heures et durerait 12 heures. Les patients avec plus de 3 lésions inflammatoires ont été exclus de ces études. Les effets indésirables mentionnés sont des érythèmes, des démangeaisons et des sensations de brûlure