Formulaire de soins aux Personnes Agées
Nausées et vomissements
Littérature consultée à la date du : 31/03/2017
- Il est évident qu'un traitement étiologique est préférable en cas de nausées et de vomissements.
- Si la cause est médicamenteuse, le métoclopramide ou l'halopéridol sont des traitements défendables.
- L'halopéridol aura la préférence si les causes sont métaboliques.
- Le métoclopramide peut soulager en cas de cause fonctionnelle.
- Face à une pression intracrânienne accrue, la dexaméthasone ou la cyclizine (en préparation magistrale) est un bon choix.
Introduction
Les nausées et les vomissements peuvent être liées aux tumeurs (syndrome anorexique-cachectique), au traitement, d'origine médicamenteuse (notamment à l'emploi d'opioïdes), d'origine organique bénigne (troubles électrolytiques ou hypocalcémie) ou psychique.
Les conséquences de nausées et de vomissements récurrents peuvent être lourdes : déshydratation, malnutrition, troubles métaboliques. Dans la mesure du possible, c'est la pathologie sous-jacente ou la cause iatrogène qui doit être prise en charge. En cas d'impossibilité, on opte pour un traitement symptomatique.
La voie d’administration du traitement médicamenteux est choisie en fonction de l’état du patient. Très peu d'études ont été réalisées pour évaluer le traitement symptomatique des nausées et des vomissements, sauf pour les nausées après chimiothérapie ou après une intervention chirurgicale
Épidémiologie
Des nausées se manifestent chez 50 à 62% et des vomissements chez 17 à 22% des patients à un stade de cancer avancé
Traitement
Sélectionné
Médicamenteux
Vomissements lors de l'emploi d'opioïdes : Métoclopramide ou halopéridol
Médicaments sélectionnés : halopéridol
Les nausées et les vomissements peuvent être un problème en cas d’introduction d’un traitement par opioïdes, en cas d’administration d’une dose (initiale) trop élevée ou d’une augmentation trop rapide des doses. Une constipation causée par les opioïdes peut également en être la cause.
Si une adaptation des doses de morphine ou éventuellement un changement de l'opioïde ou de sa voie d'administration n'apportent pas d'amélioration, le métoclopramide (quatre fois par jour 10 à 20 mg par voie orale ; 40 à 100 mg en sous-cutané) peut être utilisée
Sur base de communication de cas, l’halopéridol (deux fois par jour, 1 à 2 mg par voie orale ou sous-cutanée) serait une alternative
Les preuves concernant les mesures proposées sont cependant fort limitées.
Médicaments sélectionnés
En cas de cause métabolique : Halopéridol
Médicaments sélectionnés : halopéridol
L’halopéridol (2 fois par jour 1 à 2 mg sous-cutané) est utilisé en cas de nausées et de vomissements d’origine métabolique, comme une insuffisance rénale ou une hypercalcémie
En cas de gastroparésie fonctionnelle : Métoclopramide
Médicaments sélectionnés : métoclopramide
En cas de parésie gastrique fonctionnelle, un gastroprocinétique (parentéral) comme la métoclopramide constitue un premier choix
En cas d'hypertension intracrânienne : Dexaméthasone ou cyclizine
Médicaments sélectionnés : dexaméthasone, cyclizine
La dexaméthasone (commencer par 8 à 16 mg par jour, ramener ensuite à 4 à 6 mg par jour) est préférable en cas d'hypertension intracrânienne.
L'antihistaminique cyclizine (en préparation magistrale, 3 fois 25 à 50 mg par jour) est une alternative ; l'utilisation de la cyclizine est basée sur un consensus, son activité n'étant pas prouvée dans des RCT
Référer au spécialiste
Suite à une chimiothérapie : Adresser le patient au spécialiste
Les nausées et les vomissements suite à une chimiothérapie sont du ressort du spécialiste